Quel est le titre du livre ? | Sajus, N. (2022). La marchandisation du bonheur : pseudo-thérapies, développement personnel, dérives sectaires. L’Harmattan. |
Quel est le sujet du livre ? | Nicolas Sajus est psychanalyste et docteur en psychologie. Il nous propose dans ce livre d’aborder la marchandisation du bonheur et le développement des dérives sectaires. Après avoir introduit le rapport de l’humain à la souffrance et la mouvance New Age, l’auteur s’intéressera principalement au milieu éducatif (notamment aux écoles anthroposophiques), à l’essor du développement personnel et au coaching, aux liens entre l’évolution de la famille et ses conséquences, et enfin des réflexions concernant les thérapies alternatives proposées (les raisons de leur essor, leurs conséquences, et les points qui devraient nous alerter par exemple). Les propos de l’auteur s’inscrivent, pour beaucoup, dans une approche psychanalytique. |
Qu’a-t-on particulièrement aimé ? | Nous avons apprécié la diversité des contextes traités, la présence d’une bibliographie indicative et de notes de bas de page pour continuer à creuser le sujet si l’on souhaite ainsi que le positionnement clair de l’acteur. En outre, la plupart des chapitres sont aisément intelligibles pour la population générale. Enfin, l’auteur fait dans certains chapitres le lien avec les travaux menés par des associations (UNICEF par exemple) et des exemples pratiques pour rendre plus concrets ses propos. Nous regrettons que tous les sujets ne soient pas traités avec le même approfondissement (comme l’illustrent le manque d’uniformité dans la taille des chapitres, mais aussi les différences de diversité des arguments et des références en fonction des sujets) et que certaines grilles de lecture qui pourraient être pertinentes et enrichir le propos, notamment en psychologie sociale ou en sociologie, ne soient pas utilisées par l’auteur. |
Considère-t-on qu’il puisse s’agir d’un livre de référence sur sa thématique ? | Non. |
Sinon, pourquoi ? | Le chapitre 5 en lien avec l’évolution de la famille et ses conséquences (notamment en termes de développement de l’incestuel ou l’exposition au risque de tomber dans la radicalité) marque une rupture évidente dans le style d’écriture. La théorie psychanalytique vient ici au premier plan et peut perdre le lecteur non habitué à ces théories. Or, nous l’avons vu, avoir un propos intelligible est important pour nous, même lorsque l’on traite de sujets complexes. On s’interroge alors sur le public visé : les autres chapitres sont accessibles au profane car assez peu approfondis et faisant office de première approche, celui-ci ne serait pas compréhensible par un profane. De plus, ce chapitre tranche autant sur la forme que sur le fond avec le reste du livre, déclinant des conceptions théoriques psychanalytiques, un cas clinique, des perspectives psychothérapeutiques là où d’autres chapitres présentent principalement les dérives identifiées par l’auteur dans différents contextes et les illustrent avec des exemples de pratiques déviantes ou des citations de rapports rédigés par des organisations (associations etc.). Nous ne saurions donc conseiller l’intégralité de ce livre à tout lecteur malgré l’intérêt assez élevé que nous portons sur le thème traité. |
A quel public le conseillerions-nous ? | La population générale, pour une première approche du sujet qui nécessitera néanmoins d’être approfondie (tous chapitres sauf le chapitre 5). Pour le chapitre 5, principalement les personnes à l’aise avec la psychanalyse et croyant en les théories de cette discipline. |