Quel est le titre du livre ? | Rogers, C. R. (2018). Le développement de la personne (traduit par E. L. Herbert). InterEditions. |
Quel est le sujet du livre ? | Carl R. Rogers était un docteur et professeur en psychologie. Il est le père de la thérapie centrée sur le client et, plus généralement, de l’approche centrée sur la personne. Après avoir présenté le parcours de l’auteur, le livre propose d’aborder différentes réflexions de Carl R. Rogers : – Les caractéristiques de la relation d’aide. – La psychothérapie considérée comme un processus, et les différentes étapes par lesquelles peut passer le patient, ici appelé client, lors de la psychothérapie centrée sur le client. – La philosophie de la personne, telle que défendue par l’auteur, pour comprendre en quoi la thérapie centrée sur le client permet de faciliter le fait d’atteindre une « vie pleine ». – Le rôle de la recherche en psychothérapie. L’auteur aborde sa vision de la dualité qu’il a pu vivre en tant que thérapeute et scientifique, et comment il a pu concilier ces deux facettes dans une approche intégrative pour tenter de valider scientifiquement sa psychothérapie sans renier ce qu’il vivait en thérapie. Puis il présente différents schémas expérimentaux utilisés, les tests statistiques menés et résultats obtenus. – Les implications de ses découvertes dans différents contextes en dehors de la thérapie tels que l’enseignement, la vie familiale, la communication interpersonnelle ou encore la créativité. – Une réflexion sur la place que peut occuper la personne dans les sciences du comportement, dont le développement était alors encore récent. Beaucoup d’inquiétudes de l’auteur concernant l’utilisation de certaines connaissances en psychologie sont toujours d’actualité selon nous. |
Qu’a-t-on particulièrement aimé ? | Nous avons apprécié que ce livre répondent à nos critères concernant les livres de référence : – Il parle du sujet censé être abordé : l’approche centrée sur la personne et la thérapie centrée sur le client. – Il offre une première approche suffisante de la question, et nous laisse compléter par la suite si l’on souhaite. – Le langage est clair. – Une bibliographie étayée est fournie au lecteur, et citée au fur et à mesure des chapitres. Nous ajouterons que l’auteur est réaliste concernant ses conclusions, appelle régulier à continuer à réaliser des recherches de validation. Il présente ses hypothèses, lorsqu’elles sont à ce stade, comme de simples hypothèses basées sur son expérience et méritant davantage d’investigation. Nous avons clairement apprécié cette honnêteté et le travail de pédagogie de l’auteur sur ce sujet. Enfin, les choix de traduction qui parfois pourraient interroger sont argumentés en bas de page, ce qui laisse au lecteur la liberté de se faire un avis ainsi que la connaissance du terme anglais qui a généré cette difficulté de traduction à l’origine. |
Considère-t-on qu’il puisse s’agir d’un livre de référence sur sa thématique ? | Oui. |
Sinon, pourquoi ? | / |
A quel public le conseillerions-nous ? | Les étudiants en psychologie, quelle que soit leur spécialité. Nous proposons en effet que ce type de culture ne s’adresse pas uniquement aux psychothérapeutes mais peut démontrer son utilité dans d’autres types de pratiques, notamment en psychologie du travail quand il s’agit d’être en soutien psychologique de personnes en situation de souffrance ou quand il s’agit d’étayer la réflexion de décideurs concernant différentes thématiques en lien avec les conflits interpersonnels ou le développement des individus. Les psychologues en exercice, de multiples spécialités dès que leur activité les met en contact d’usagers. Les enseignants en psychologie, pour faciliter le développement d’une culture dépassant certains dogmes (ex : TCC vs psychanalyse, parfois encore enseignées exclusivement dans certaines universités et nuisant à la culture des étudiants) auprès de leurs étudiants et des futurs professionnels. Les chercheurs en psychologie, pour continuer de développer les connaissances sur la relation d’aide, les processus en psychothérapie, l’influence des sentiments de sécurité psychologique dans le développement des personnes et les liens entre ces théories et des implications hors thérapie. Les étudiants en DES de psychiatrie et les psychiatres. Les professionnels de différentes professions en situation d’aide auprès d’usagers : travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants, médecins généralistes, infirmiers, … |