Dans cet article, nous souhaitons rendre hommage à Daniel Kahneman qui nous a quitté cette semaine, le 27 mars 2024.
Psychologue, docteur en psychologie, chercheur et maître de conférences à l’université, ses travaux ont grandement contribué à développer les connaissances que nous pouvons avoir en psychologie et en économie comportementale, notamment concernant les heuristiques, les biais cognitifs, les mécanismes de jugement et de prise de décision ou encore le bonheur pour lequel il invite à une approche prenant en compte davantage de complexité.
Il a reçu le prix Nobel d’économie en 2002. Il a également été récompensé par l’association américaine de psychologie pour l’ensemble de son œuvre et sa contribution à la psychologie en 2007. En France, en 2006, les universités Paris 1 et Paris 5 lui ont décerné un Doctorat Honoris Causa en économie et en psychologie pour reconnaitre sa contribution au rapprochement et au développement des deux disciplines.
Ses livres ont reçu un écho retentissant jusque dans la population générale, et il est probable que vous ayez entendu parler à minima de « Système 1, système 2 : les 2 vitesses de la pensée » ou plus récemment de « Noise » (que nous finirons par présenter dans nos pages).
Nous vous invitons à découvrir davantage Daniel Kahneman à travers cette conférence TED de 2010 (pensez à activer les sous-titres français).
Ici, il s’intéresse aux limites de nos connaissances et de notre rationalité et aborde les différents pièges cognitifs qui influencent nos perceptions tout en illustrant à quel point cela peut influencer nos décisions. Il parvient avec succès à vulgariser ces éléments à l’aide des notions de « moi de l’expérience » et de « moi du souvenir » et de différentes études pour permettre de comprendre la différence et l’influence de ces deux aspects. Au final, il appelle à penser davantage de complexité et l’illustre parfaitement dans l’échange en conclusion autour des résultats d’une étude de l’entreprise Gallup et de l’influence différenciée de l’argent sur le bonheur évalué par le « moi de l’expérience » et par le « moi du souvenir ».